Voilà, je me suis enfin lancée dans la suite des aventures de Phèdre. Il m'aura fallu un an quand même pour que je m'y remette. Je vous mets un petit lien ici si vous voulez lire ce que j’ai pu penser du premier tome et si vous voulez lire mon avis sur le tome 3 c'est là.
Quand j'ai pris ma décision de continuer la lecture de la série Kushiel, j'ai encore eu des craintes. La grosseur du livre et le texte écrit en tout petit plus la quantité incroyable de personnages et de dieux ont eu un effet repoussant sur moi. Et j'avais peur aussi de ne pas tout saisir puisque ma lecture du tome 1 remontait à plus d'un an (oui je sais je vous l'ai déjà dis). Je crois qu'avec Jacqueline Carey prendre peur pour au final être plus que ravie de sa lecture va devenir un rite entre nous.
Dans ce tome 2 nous retrouvons notre héroïne Phèdre quelques mois après tout ce qui s'est passé durant le tome 1. Elle va prendre la décision de retourner vivre en ville, de renouer son service à Namaah (quitte à mettre le bazar dans sa relation avec Joscelin) et surtout de découvrir qui à délivrer la traitresse Melissande et pourquoi.
Le début du roman est certes un peu calme au niveau aventure et retournement de situation mais il regorge d’actions politiques et religieuses. Une fois passé le premier quart du roman on est plongé de façon très violente dans un énorme complot. On poursuit l’aventure entre tristesse, amertume et envie de voir Phèdre triompher. Les moments de désespoir succèdent à des découvertes de nouveaux territoires et à des rencontres très intéressantes. Comme dans le premier tome on est happé par toutes ces péripéties et on ne veut plus lâcher le livre avant d’en savoir la fin. Car il faut dire quand même que la tension est montée d’un coup durant ma lecture et ne m’a plus quitté. J’étais en plein stress pour Phèdre et ses compagnons. Lorsque l’on referme le livre l’intrigue principale est terminée, même si certaines, plus tenues persistent encore (histoire de nous motiver à plonger dans le troisième et dernier volet des aventures de Phèdre).
Le premier point négatif, et qui est le plus important à mes yeux c’est que Joscelin est totalement absent d’une bonne partie du roman. Alors cela nous permet notamment de voir évoluer Phèdre seule mais c’est vrai que pour moi c’est deux héros sont indissociables. J’avais du mal déjà à gérer l’absence de Hyacinthe, alors là j’ai soufferts. Je n’attendais qu’une chose c’est qu’ils soient réunis et qu’ils arrivent à dépasser leur mésentente. Au niveau des personnages là encore on est gâté. Bon déjà nous avons notre tandem d’amoureux qui est toujours aussi incroyable. Après Phèdre m’a pas mal agacé au début tellement je l’ai trouvé égoïste. J’ai eu l’impression qu’elle n’essayait même pas de réparer le mal qu’elle pouvait faire à ses proches. Quand aux marins qui accompagnent Phèdre ils sont très agréables, et nous font beaucoup rire. J’ai eu un gros coup de cœur pour une jeune couturière qui est juste insupportable mais douée et très intelligente. Dans ce roman la mort d’Alcuin et de Delaunay m’a beaucoup pesé car les personnages faisaient souvent des références à eux.
Je tiens aussi à dire que le style d’écriture est juste splendide. Cette auteure arrive à raconter des intrigues politiques, religieuses, amoureuses sans jamais nous lasser. Même les moments calmes deviennent intéressants.
Bref, ce roman est juste parfait. Je le conseille à tout le monde. Ce livre mérite que l’on prenne un peu de temps pour découvrir ses personnages, ses intrigues et ce monde magique qu’à crée Jacqueline Carey.
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